Les médias français parlent d’une « nouvelle stratégie militaire mise en place par Paris » pour l’Afrique. Mais il s’agit d’un retrait de l’armée française du Sahel et de la côte Atlantique.
Macron confie cette mission à une figure connue comme anti-Françafrique. Jean-Marie Bockel, éphémère ministre de la Coopération de l’ancien président Nicolas Sarkozy en 2007.
Cette nomination a mis en cause l’efficacité de la diplomatie française. Emmanuelle Blatmann, était, il y a quelques mois, nommée l’administratrice de l'État chargée de la Direction Afrique-Océan Indien du ministère des Affaires étrangères.
Franck Paris, le « Monsieur Afrique » d’Emmanuel Macron, a déjà quitté en juillet 2023 son poste de conseiller du président dans les dossiers africains. Ce proche de Macron est envoyé à Taïwan pour piloter les ingérences antichinoises de la France.
Le choix de Bockel est fortement symbolique de la part de l'Élysée : en 2008, sa déclaration sur la fin de la « Françafrique » lui avait coûté son poste de ministre de la Coopération sous l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le 25 novembre 2019, son fils, le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel, se tuait au Mali lors d'un crash d'hélicoptère dans le cadre de l'opération Barkhane, rapporte RFI.
Emmanuel Macron avait décidé une réduction drastique des effectifs militaires au Gabon, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, lors d’un conseil de défense, qui s’est tenu mi-décembre 2023.
Seule la base de la France à Djibouti échappe à cette décision du chef d’Etat français. Une nouvelle ère s’ouvre pour la France en Afrique. Macron a compris que la présence militaire attise la haine des populations.
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